Les carnets de la Chimère

vendredi 30 août

La chimère continue son exploration, avide de spectacles en entrant dans LA RONDE, avant de prendre UN VERANO NARANJA.


Entrons dans LA RONDE

Je me retrouve cet après-midi à plonger dans le passé de Lou, une jeune femme qui se présente à nous radieuse, en tenue de cérémonie, préparant le discours de mariage que lui a demandé Audrey, une camarade de classe des années 2000.

 

Afin d’affiner son speech, Lou a besoin de raviver sa mémoire en retournant sur les lieux où se sont joués les moments forts de cette époque. Elle nous propose de l’accompagner sur les chemins de sa mémoire. Vous imaginez que remonter le courant me sied à merveille !

Sur le parcours, Lou redécouvre de vieux objets à souvenirs, enfouis dans des cartons. C’est un agenda, une peluche, un poste à CD, des photos... Chacun d’eux est sujet à anecdote.

 

D’étapes en étapes, nous parcourons les endroits où sa bande d’amies avait ses habitudes, cette bande de quatre filles qu’elles surnommaient « La Ronde », « celles qui savent et influencent le lycée ». Cependant, petit à petit, s’immisce le souvenir enfoui d’une autre camarade : Patty. Mais elle ne parvient pas à restituer ni l’histoire, ni la relation qu’elle entretenait avec cette dernière.

 

Comme tous les spectateurs, je participe à cette quête qui oblige Lou à s’interroger peu à peu sur son cercle d’amies de l’époque. Les ombres de sa mémoire persistent et nous interpellent sur nos propres capacités à retrouver les souvenirs intimes. Vous imaginez facilement qu’en tant que Chimère mi-poisson, mi-oiseau, la mémoire n’est pas la meilleure de mes qualités, mais je m’accroche !

 

Et puis, creuser dans les souvenirs, ça réveille ceux qu’on avait oubliés. Était-elle si « cool et sympa », cette bande de copines inséparables ? Quel était le vrai ciment de cette ronde ?

 

Ces oublis refont surface : les comportements de chacune pendant les cours de gym, au CDI, sur la cour de récré. Et les manifs contre Le Pen quand elles écrivaient « NON » sur les murs... Les fantômes de l’adolescence apparaissent et une voix s’impose, la voix de Patty. Lou découvre de quelles souffrances elle a été témoin, voire actrice. Qu’est devenue Patty depuis ?

Nous quittons Lou en pleurs à la fin de ce cheminement dans le temps passé. Le groupe se disperse en silence laissant Lou dans ses pensées. Je suis troublée, ébranlée. J’aurai laissé quelques plumes dans ce voyage à Querrien !

 

Chimèrement vôtre !


UN VERANO NARANJA... rafraîchissant

Aujourd’hui, j’ai remonté en nageant le fleuve Ellé. En arrivant à Querrien, ailée cette fois, je me sentais très zélée tant la journée était belle. J’agite mon éventail de plumes pour rafraîchir l’air ambiant.

Un vrai temps pour aller à la plage comme le propose le mime Tuga !

 

Le doux bruit du déferlement des vagues et le criaillement des mouettes annoncent son arrivée. Une arrivée tout sauf discrète tant il est grand et flashy d’orange vêtu. Tout est assorti : les lunettes, la visière, le parasol, la serviette… Rien n’est laissé au hasard, les roulements de hanches et d’épaules, un véritable Adonis des plages !

Par des musiques d’ambiance et des airs judicieusement choisis Vamos a la playa, In the summertime…, il entraîne le public dans une succession de gestes, activités et jeux de plage hilarants.

 

Poser un parasol ou une serviette de bain, étaler de la crème solaire, se rafraîchir, prendre un encas, nager, plonger, jouer au « beach-tennis »…

 

Tuga choisit ses partenaires dans le public. Ceux-ci sont enchantés de le rejoindre. Il a l’art et la manière de les mettre en confiance, de les mettre en valeur.

Grands et petits sont radieux, applaudissent et s’esclaffent jusqu’à l’hystérie « aquatique » finale…

Une bataille d’eau, pas de quoi m’effrayer vous pensez bien !

Et tout ça SANS UN MOT… incroyable, chapeau (de paille) Tuga !

 

Trois jeunes filles, Luce, Solyne et Laélie se sont confiées à moi à l’issue du spectacle. L’une a dit : « C’était bien et très drôle », la seconde : « C’était top et j’ai aimé le mouillé » et la dernière : « C’était très orangé ». Je vais vous faire une confidence, car je suis un peu hispanisante, j’ai compris le titre.

 

Chimèrement vôtre !